Stagmatoptera femoralis (femelle)
Elevage:1) L'installation:
Les mantes sont, pour la plupart des espèces, des insectes cannibales. Les premiers spécimens acquis doivent donc être séparés dans des récipients adaptés à la taille des individus. Un volume équivalent à une demi bouteille en plastique(1,5 L) convient aisément à un individu en cours de croissance. Les jeunes de certaines espèces (Creobroter gemmatus, Deroplatys desiccata, Deroplatys lobata, etc...) peuvent, d‘après certains éleveurs, être maintenus ensemble jusqu‘au stade adulte dans un espace adapté et avec suffisamment de proies disponibles en permanence. Un manque prolongé de nourriture entraîne un cannibalisme inévitable. Toutefois, au centre d‘élevage ARTHROPODIA, nous ne pratiquons jamais cette méthode d‘élevage groupé et préférons l‘isolement systématique de chaque spécimen dès le quatrième et le cinquième stade et ce pour chaque espèce. Nous ne mettons pas de substrat dans le fond de l‘enceinte (sauf pour les espèces nécessitant un apport en eau ex: Deroplatys spp, Euchomenella spp, Hymenopus coronatus, Rhombodera spp) car les proies peuvent s‘y dissimuler et ne sont donc pas capturées par les mantes. Les mues, excréments et restes de proies sont retirés chaque semaine et le récipient passé sous l‘eau afin d‘éviter la propagation d‘acariens et de mauvaises odeurs. Le couvercle adéquat est le tulle ou la moustiquaire car il permet l‘aération et sert de support aux mantes. La température idéale se situe entre 22°C et 28°C. Blepharopsis mendica exige une température élevée (30°C à 35°C).
Il est conseillé de placer dans le récipient une branche transversale qui servira d‘élément de suspension. Nous ne vaporisons pas les mantes qui semblent assouvir leurs besoins hydriques en consommant leurs proies. Seules les espèces des genres Deroplatys, Euchomenella, Rhombodera nécessitent une pulvérisation d‘eau minérale deux à trois fois par semaine.
La nourriture représente le facteur le plus important pour l‘élevage des mantes. En effet, il est nécessaire de pouvoir fournir en permanence des proies adaptées à la taille des individus, à savoir: drosophiles ou micro-grillons pour les plus jeunes spécimens; mouches, grillons, blattes ou criquets (de petite taille) pour les juvéniles en cours de croissance; mouches, grillons, blattes ou criquets (de taille plus importante) pour les mantes adultes.
La fréquence de nourrissage pour les spécimens isolés est de 2 à 3 proies (selon la taille) deux fois par semaine.
-) Il possède 8 segments abdominaux alors que la femelle n‘en compte que 6.
-) Il est pourvu d‘une paire d‘antennes plus longues et plus massives que la femelle (surtout à la base).
-) Il a un aspect général plus effilé que la femelle.
L‘accouplement est envisageable 2 à 3 semaines (voire plus) après la mue imaginale. Le mâle est mis en présence de la femelle après que celle-ci ait été copieusement nourrie. Quelques proies devront être présentes avec les 2 partenaires.
L‘accouplement peut avoir lieu très rapidement; mais, si la femelle témoigne de l‘agressivité à l‘égard du mâle ou si celui-ci se désintéresse totalement de sa partenaire, il conviendra de les séparer et d‘essayer à nouveau quelques jours plus tard. Après plusieurs essais infructueux, il faudra risquer (avant qu‘il ne meure de vieillesse!) de laisser le mâle avec la femelle jusqu‘à ce qu‘ils soient “décidés” à s‘accoupler.
-) Il est pourvu d‘une paire d‘antennes plus longues et plus massives que la femelle (surtout à la base).
-) Il a un aspect général plus effilé que la femelle.
L‘accouplement est envisageable 2 à 3 semaines (voire plus) après la mue imaginale. Le mâle est mis en présence de la femelle après que celle-ci ait été copieusement nourrie. Quelques proies devront être présentes avec les 2 partenaires.
L‘accouplement peut avoir lieu très rapidement; mais, si la femelle témoigne de l‘agressivité à l‘égard du mâle ou si celui-ci se désintéresse totalement de sa partenaire, il conviendra de les séparer et d‘essayer à nouveau quelques jours plus tard. Après plusieurs essais infructueux, il faudra risquer (avant qu‘il ne meure de vieillesse!) de laisser le mâle avec la femelle jusqu‘à ce qu‘ils soient “décidés” à s‘accoupler.
L‘accouplement se produit parfois après plusieurs jours de “cohabitation forcée”. Le mâle n‘est pas systématiquement victime de la gloutonnerie de sa partenaire et, s‘il est épargné, il pourra s‘accoupler avec d‘autres femelles.
La ponte de l‘oothèque (genre de cocon où les oeufs sont entourés d‘un mucus protecteur qui durcit en quelques heures) survient quelques jours ou quelques semaines après l‘accouplement. Un seul accouplement peut permettre à la femelle de pondre plusieurs oothèques fécondées.
Les oothèques de Deroplatys desiccata, Deroplatys lobata, Euchomenella spp, Hymenopus coronatus, Rhombodera spp sont maintenues dans un milieu humide. Celles de Creobroter spp, Sibylla dolosa, Sibylla pretiosa, Sphodromantis lineola sont pulvérisées d‘eau minérale 2 à 3 fois par semaine.
La durée moyenne d‘incubation (pour les espèces citées en introduction) se situe entre 1 et 2 mois selon les conditions d‘élevage.
Les juvéniles naissent tous en même temps en une demi-heure environ mais il arrive parfois que leséclosions s‘échelonnent sur 2 ou 3 jours.
La quantité de jeunes est variable selon l‘espèce de mante et la taille de l‘oothèque. En moyenne, une oothèque de Deroplatys desiccata contient 30 à 50 jeunes, Deroplatys lobata environ 100 jeunes, Rhombodera spp entre 100 et 300, Sphodromantis lineola environ 150 à 400 jeunes, Sibylla dolosa 20 à 50 et Sibylla pretiosa entre 10 et 30 jeunes, Creobroter spp 30 à 60 jeunes, Euchomenella spp entre 15 et 30 jeunes et Hymenopus coronatus, Popa spurca crassa 20 à 80 jeunes...
Il est préférable de maintenir les jeunes ensemble aux premiers stades du développement. Un isolement dès la naissance entraîne souvent une mortalité élevée. Lorsque la quantité de juvéniles est très importante (plus de 200 jeunes), ils peuvent être divisés par groupes de plus ou moins 50 spécimens.
Pour chaque espèce, nous vaporisons les jeunes (avec de l‘eau minérale) 2 fois par semaines car ils semblent éprouver un besoin d‘hydratation plus important au premier stade. Les jeunes Deroplatys desiccata, Deroplatys lobata, Euchomenella spp, Hymenopus coronatus, Rhombodera spp nécessitent une vaporisation journalière.
La durée de croissance varie selon les conditions d‘élevage (température, fréquence de nourrissage) et les espèces de 4 à 8 mois. Les adultes vivront ensuite 2 à 5 mois pour le mâle, 5 à 10 mois pour la femelle (en moyenne!).
4) Mises en garde:
Il est nécessaire de prévoir en permanence des proies vivantes et adaptées à la taille des mantes. Dans les élevages en groupe, le cannibalisme peut se produire très rapidement si la nourriture vient à manquer.
Il est préférable de maintenir les jeunes ensemble aux premiers stades du développement. Un isolement dès la naissance entraîne souvent une mortalité élevée. Lorsque la quantité de juvéniles est très importante (plus de 200 jeunes), ils peuvent être divisés par groupes de plus ou moins 50 spécimens.
Pour chaque espèce, nous vaporisons les jeunes (avec de l‘eau minérale) 2 fois par semaines car ils semblent éprouver un besoin d‘hydratation plus important au premier stade. Les jeunes Deroplatys desiccata, Deroplatys lobata, Euchomenella spp, Hymenopus coronatus, Rhombodera spp nécessitent une vaporisation journalière.
La durée de croissance varie selon les conditions d‘élevage (température, fréquence de nourrissage) et les espèces de 4 à 8 mois. Les adultes vivront ensuite 2 à 5 mois pour le mâle, 5 à 10 mois pour la femelle (en moyenne!).
4) Mises en garde:
Il est nécessaire de prévoir en permanence des proies vivantes et adaptées à la taille des mantes. Dans les élevages en groupe, le cannibalisme peut se produire très rapidement si la nourriture vient à manquer.
Nous précisons que cet article n'a aucune prétention scientifique proprement dite et qu'il ne constitue qu'un recueil de généralités basées sur des observations effectuées sur plusieurs espèces dans notre centre d'élevage.